" J'aurais voulu te dire... "

"Ça valait le coup.. Tu m'as demandé de faire un choix, je l'ai fais.. Et maintenant tu me lâche comme une merde sans aucune explications ? Juste en mode "j'arrête de te repondre, je donne plus signe de vie". Merci, ça fait plaisir. Y a que les montagnes qui se croisent pas. Quand je serai en face de toi tu pourras plus faire le lâche et m'éviter !!"

Arrête de penser à ma place. Arrête de régler les conflits par un jugement de la pensée des autres. Arrête d'utiliser la faiblesse des autres pour te placer en victime. Arrête d'attaquer toujours de la même façon. Mets de côté ta fierté, et sois plus honnête avec toi même, plutôt que d'être un inavouable *mécréant !* à des moments.

Je me souviens quand tu disais merci.
"Merci d'avoir été là cette année, merci de m'avoir aidé à remonter la pente, merci de m'avoir permis de la rencontrer, merci d'avoir été mon amie"

Mais j'avais pas vraiment réalisé que ça signifiait que c'était fini. Que ta nouvelle vie commençait, une vie de bonheur ou tu n'avais plus besoin de nous voir plus d'une fois par an, ou tu étais trop occupé avec un agenda de ministre d'un seul coup, rempli de sorties ovs mais ou tu n'as pas le temps pour les autres.
Les priorités changent selon notre vie, je le conçois, je le comprends mais il n’empêche que ce soit brutal.

Mais peut être que c'est pour le mieux au fond, peut être que je ne suis bonne qu'à ça. Les gens aiment bien m'avoir à coté quand ils ont besoin d'une oreille puisqu'au fond c'est un rôle que n'importe qui est capable de remplir.
Mais quand les gens vont mieux, ils n'ont plus besoin du psy bas de gamme, ils ont besoin de gens vivants et enrichissants.
En fait au fond je crois que j'amuse un temps donné, je sers de transition, j'occupe les gens en attendant de trouver ceux qui comptent vraiment. Puis j'imagine que j'aide pas non plus de part mon comportement.
Mais c'est sans doute pas plus mal, je serais bien incapable d’être à la hauteur de trop d'attente, de compter vraiment sans décevoir.

"J'en ai marre de perdre des gens. J'en ai marre que le cancer nous prenne tous les gens qu'on aime.
Je suis désolée de pas être venue te voir, j'avais pas la force de te voir comme ça. Je serai là, on sera là, pour te dire au revoir dans quelques jours. Tu laisse un grand vide derrière toi. Repose en paix."

"On était tous là, tu as eu une belle cérémonie, aussi belle que la personne que tu étais. C'était dur de te dire au revoir. On pensera fort à toi, et on t'aime ♥. On va espérer, pour que la maladie arrête de nous prendre tout nos proches."

"Je sais que c'était encore plus dur pour toi papa, mais on est là ♥"

J'avais zappé que tu venais aussi ce soir, je viens d'y penser et ça me gave en fait.
Logiquement quand on voit pas quelqu'un pendant longtemps, on a envie de le revoir, on a plein de choses à raconter mais là c'est l'inverse, j'ai le sentiment d'avoir plus rien à dire.
Trop de temps qui s'écoule, trop de distance, trop de non dits.
Je me souviens de l'époque ou tu me remerciais pour avoir été là, ou tu disais qu'on reconnait ses vrais amis dans les moments ou ça va car ils sont seuls à rester. Mais ce genre de conneries c'est toujours valable dans un seul sens au fond.
T'étais ou toi après? C'est quand la dernière fois qu'on s'est parlé? Recevoir une invit facebook de merde tous les 6 mois, c'est ça l'amitié?
A quoi bon? J'ai été une béquille utile pendant un temps puis après t'en avais plus besoin, quand on est en pleine forme, une béquille devient un poids mort à traîner.
J'aime pas faire semblant, j'aime pas l'idée de se croiser, de faire la bise, d'échanger des banalités de merdes dont je me contrefous tout ça pour faire comme si on était encore ami alors que c'est pas le cas.
C'est une mascarade, ça sert à rien.

Mais bon c'est toujours le meme cycle qui se reproduit, on rencontre des gens, on se rapproche puis on s'éloigne. Je serai toujours une interlude dans la vie des autres mais ca fait toujours chier de penser à comment c'était avant.

" J'espère que tu vas bien, je pense à toi. "

"Tu me déçois tellement en ce moment. Même si je prends peut être trop à cœur, je pense que tu n'agis pas qu'il faudrait et que je supporterais pas ça deux fois."

.

Je me rendais pas forcément compte avant mais maintenant que je me revois en toi, je comprend les réactions de mes proches durant plus de la moitié de ma vie. Je comprends pourquoi ils se sont acharnés à me pousser, à me guider, à me soutenir, à me secouer, à m'engueuler parfois, je réalise à quel point ça a pu être utile. Je réalise aujourd'hui à quel point mon immobilisme total dans la vie a pu être un poids mort pour tout ceux qui m'ont côtoyé, cette absence totale de réaction, cette tendance à m'enfermer dans mon monde et à ne laisser passer aucune forme de combativité sous toute ses formes. Je revois en toi ce même débordement d'émotions qui donne envie de ne plus parler, de ne plus voir personne, de ne plus rien faire...et ça me gonfle.

Je t'aime, ça c'est une certitude, rien ne peut t'enlever les qualités qui sont les tiennes, tu es douce, attentionnée, curieuse, intelligente, tu ne juges pas les gens, tu es patiente, tu as les mêmes envies et les mêmes gouts que moi. Mais tu peux te montrer tellement absente, tellement inexistante par moments, c'est comme si plus rien ne pouvait t'atteindre, on pourrait tout aussi bien parler à un mur. Tu as tellement de qualités, tellement d'envies et tu fais exprès de ne pas t'en rendre compte ça m'agace à un point que tu ne peux pas imaginer.

J'ai fait tellement d'efforts pour aller mieux et reprendre le contrôle de ma vie, je n'ai pas envie  de faire ma vie avec une autre, prend toi en main, laisse moi au moins t'aider, je supporte plus tes moments où tu ne laisse rien filtrer, ces moments où tu ne me laisse même pas me parler. Je pense qu'il faudra vraiment qu'on discute de ça à un moment ou un autre...

"Merci "

" J'aimerais comprendre s'il te plait. Je comprends pas, je retourne cette histoire dans tous les sens, je vois pas comment vous en êtes arrivés là. J'ai besoin de te parler une dernière fois mais je saurai même pas quoi te dire et tu ne me dois rien. 
Tu lui as brisé le cœur. Ils sont fâchés pour ça, mais moi je suis pas fâchée contre toi. Je t'en veux pas. Je suis déçue, triste et j'ai perdu tout le respect que j'avais pour toi. "

"Je pense à toi, comme souvent. Jamais je te croiserais par hasard vu que t'es sur un autre continent maintenant. Alors on pourra pas faire comme si on était de vieux potes et se donner des nouvelles. Jamais je devrais me forcer à rester de marbre alors que j'ai le cœur qui bat à 100 à l'heure. Parce que j'ai 16 ans à nouveau quand je pense à toi. 
J'espère que tu es heureux."